Le contexte politico-économique actuel (menaces tarifaires des États-Unis) et passé (pandémie), nous montre que la résilience opérationnelle des organisations québécoises est régulièrement mise à l’épreuve. Le Québec affiche un retard de productivité préoccupant, et chaque perturbation du marché, sous toutes ses formes, nous rappelle qu’il devient essentiel d’agir proactivement pour renforcer nos outils et stratégies afin d’atténuer les effets de ces perturbations.
Les gestionnaires visionnaires (trop peu) profiteront de ces crises pour investir dans l’amélioration de la productivité (par différents moyens) afin d’être prêt pour la relance alors que d’autres (beaucoup trop) couperont dans tous les budgets possibles (formation, main d’œuvre, abonnements, …) pour passer à travers la crise et espérer en ressortir vivant… jusqu’à la prochaine qui sera peut-être leur clou dans le cercueil.
L’Excellence Organisationnelle est cette grande discipline (lire objectif) qui renferme l’amélioration de la productivité. Elle repose sur une séquence logique d’activités, incluant la transformation numérique et l’intelligence artificielle. Bien que ces dernières bénéficient d’une attention médiatique importante et de soutiens financiers considérables, il est essentiel de suivre une démarche structurée et gagnante.
Cette démarche vise à 1. comprendre, 2. standardiser et 3. optimiser les processus avant de les transformer par la 4. numérisation, 5. automatisation et 6. intégration.
Faire fi des trois premières étapes axées sur les processus ne fait qu’aggraver le déficit de productivité et entraîner un endettement accru pour les entreprises (et le gouvernement) puisque cela correspond à encapsuler le chaos dans une structure informatique qui sera encore plus difficile (et coûteuse) à dénouer par la suite; la charrue avant les bœufs!
Les PME québécoises des secteurs manufacturier et de services, qui comptent en majorité un petit nombre d’employés, ne disposent pas des mêmes ressources que les grandes entreprises.
- La transformation numérique, souvent vue comme une baguette magique, requiert beaucoup de temps avant un retour sur l’investissement. Le taux de réussite est relativement faible, surtout si l’infrastructure technologique actuelle n’est pas moderne. S’il faut programmer des interfaces dont seul le programmeur pourra corriger dans le futur est le seul chemin, le mur arrive vite!
- L’optimisation des processus, grand oublié, ne requiert pas d’investissement autre que le temps des employés à apprendre les techniques, outils et exécuter des petits projets dont l’accumulation donnera de grands résultats. En situation de ralentissement, ce temps devient disponible et les plus visionnaires en profiteront.
À votre avis, est-ce que les entreprises québécoises accordent assez d’importance à ces étapes de base avant de foncer vers l’automatisation et l’IA?
