Fiche outil

Diagramme de Pareto

Contenu réservé aux membres

Concentrer les efforts là où ça compte

L’économiste italien Vilfredo Pareto (1848-1923) avait découvert que 80 % de la richesse en Europe était détenue par 20 % de la population. Cette observation est aujourd’hui connue sous l’appellation « loi des 80/20 » ou « principe de Pareto ».

Joseph Juran, l’un des fondateurs de la démarche qualité, en tira pour sa part l’idée que, pour tout phénomène, 20 % des causes produisent 80 % des effets. En hommage à l’économiste italien, il conserva le nom de ce dernier pour désigner ce principe.

À quoi sert le diagramme de Pareto? À classer les phénomènes par ordre d’importance. Il se présente sous la forme d’une série de colonnes placées en ordre décroissant, ce qui le distingue d’un diagramme en colonnes normal ou d’un histogramme. Il est particulièrement utile lorsque les données de départ peuvent être classées en catégories et que le rang de ces dernières est important.

Résultats

  • Identification des occasions d’amélioration les plus profitables.
  • Mise en évidence des facteurs les plus importants d’un problème.
  • Aide à la prise de décision.
  • Priorité claire des actions à entreprendre.

Conditions de succès

  • Choisir des catégories comparables et pertinentes.
  • Subdiviser les catégories si elles semblent d’égale importance.

Méthode

1. Définir les catégories de causes

Pour la situation à étudier, établir les catégories que vous utiliserez pour regrouper vos données à collecter ou existantes.

Prenons le cas d’une entreprise qui voudrait agir sur les principaux types d’accidents du travail dans l’une de ses usines. Elle commencerait par catégoriser les accidents.

Exemple

  1. Entorses et foulures
  2. Éraflures et contusions
  3. Blessures aux yeux
  4. Brûlures
  5. Autres blessures (une catégorie « autres » est parfois utile pour réunir des catégories peu représentées statistiquement – voir à l’étape 2)

2. Calculer les occurrences

Pour chaque catégorie établie à l’étape 1, indiquer le nombre d’occurrences (les blessures dans notre exemple) et totaliser tous les chiffres.

Exemple

  1. Entorses et foulures : 88
  2. Éraflures et contusions : 32
  3. Blessures aux yeux : 16
  4. Brûlures : 8
  5. Autres blessures : 16

Total : 160 blessures.

On remarquera que l’entreprise de notre exemple a regroupé sous l’étiquette « autres blessures » les catégories comptant peu d’occurrences (moins de 25 % de l’ensemble et inférieures à 8).

3. Calculer les pourcentages

Pour chaque catégorie, calculer le pourcentage du nombre d’occurrences par rapport au total. Additionner ensuite chaque pourcentage avec celui qui le précède (pourcentages cumulés).

Exemple

  1. 88/160 = 55 % | Cumul = 55 %
  2. 32/160 = 20 % | Cumul = 75 %
  3. 16/160 = 10 % | Cumul = 85 %
  4. 8/160 = 5 % | Cumul = 90 %
  5. 16/160 = 10 % | Cumul = 100 %

4. Construire le graphique

Pour commencer, déterminer l’échelle appropriée pour les mesures, en fonction du nombre total d’occurrences (100, 1 000, 1 000 000, etc.). Ensuite, construire un graphique de type colonnes.

Placer à gauche la colonne la plus haute, puis les autres en ordre décroissant. Placer à gauche du diagramme un axe Y présentant le dénombrement des catégories. Placer à droite un autre axe Y représentant les pourcentages cumulés.

Exemple

Le nombre total de blessures (n = 160) sert de référence pour l’axe Y de gauche.

L’axe Y de droite donne le pourcentage cumulé et l’axe des X représente les catégories établies.

5. Tracer la courbe des pourcentages cumulés

Lorsque toutes les barres sont placées sur le graphique, tracer la courbe des pourcentages cumulés. Pour ce faire, placer un point au-dessus de chaque catégorie et réunir tous les points par un trait. Ajouter les pourcentages respectifs à côté de chaque point. Le dernier point de la courbe doit correspondre à 100 % (toutes les causes ayant été prises en compte).

Exemple

La courbe des pourcentages cumulés apparaît en orange sur le graphique. Elle aide à voir que si l’entreprise travaille à diminuer les occurrences des deux premières catégories (entorses/ foulures et éraflures/contusions), elle traitera 75 % des blessures subies (donc près de 80 %) en y investissant seulement 20 % d’efforts puisqu’elle n’aura pas à agir pour le moment sur les causes moins fréquentes représentées par les trois catégories restantes.

Références

  • Pareto Chart [en ligne]. ASQ. Consulté le 2017-09-11.
  • Pareto Chart [en ligne]. iSixSigma. Consulté le 2017-09-11.

Cette ressource est réservée
aux membres seulement

Pour lire la suite, choisissez l’une des deux options suivantes :

Ressources similaires

Mon panier
Votre panier est vide.

Il semble que vous n'ayez pas encore fait de choix.