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Quatre catalyseurs de la dynamique d’équipe

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Devenir une équipe efficace

Cela vous est sûrement arrivé : vous êtes dans une activité d’équipe et vous devez vous jeter à l’eau pour répondre à un défi lancé par l’animateur. Ensuite, on vous demande de raconter comment vous avez vécu cette sortie hors de votre zone de confort : l’inquiétude de ne pas pouvoir réussir, la crainte du ridicule, le plaisir face à la réussite, la découverte d’un nouvel apprentissage.

Vous avez été placé dans une activité d’apprentissage par le jeu. Tous les spécialistes sont d’accord : on apprend beaucoup par la pratique!

Plusieurs catégories ou familles de techniques sont utilisées pour aider les membres d’un groupe à se connaître, à développer l’esprit d’équipe, à résoudre des problèmes et à se « réchauffer les méninges ». En voici quatre.

1. Les activités brise-glace

Elles sont particulièrement efficaces lorsqu’une équipe se rencontre pour la première fois ou veut mieux se connaître pour tisser des liens qui permettront de bien travailler ensemble. Ce type d’activité peut être tout simple, comme se présenter en énonçant un fait à propos de soi-même que personne ne connaît. Il peut aussi être beaucoup plus élaboré, comme un jeu de devinettes ayant pour but de découvrir trois membres de l’équipe ayant un point en commun (être allé à Paris, avoir couru un marathon, etc.).

2. Les activités de consolidation d’équipe

Elles visent à amener les membres d’un groupe à développer ou à rehausser leur degré de complicité et de synergie. Il s’agit typiquement de réaliser en peu de temps une activité relativement difficile afin d’inciter chacun à contribuer efficacement au résultat. L’intérêt de cette activité réside également dans le fait que les participants voient concrètement comment ils peuvent améliorer leur dynamique de fonctionnement.

Voici quelques exemples d’habiletés ou de comportements pouvant être enseignés par le jeu :

3. Les énergiseurs

Ils permettent de prendre une pause après de longues heures de travail intellectuel ou de réchauffer ses muscles cérébraux en vue d’un travail collectif. Pensons aux exercices de réchauffement avant un entraînement ou une compétition.

Lorsqu’un groupe est ensemble depuis plusieurs jours, il peut s’avérer nécessaire de maintenir l’intérêt et la créativité des troupes. On veut changer d’air, s’oxygéner, se divertir un peu pour ensuite revenir au travail dans un état d’esprit plus propice.

Les énergiseurs remplissent parfaitement cette fonction. Il en existe un grand nombre. Voici un exemple sur YouTube intitulé Group Energiser, Warm up, Fun Game qui fera rigoler les participants tout en fortifiant l’esprit d’équipe.

4. Les activités de résolution de problème

Elles permettent à un individu, un groupe ou une équipe de mettre en pratique un processus de résolution de problèmes dans un contexte ludique ou d’expérimentation. C’est une belle occasion pour eux d’identifier leurs forces et leurs pistes d’amélioration en ce qui concerne la maîtrise du processus, l’efficacité, l’application d’étapes et de techniques, etc. Voyez cet exemple sur YouTube intitulé Infinite loops – Teambuilding Games on a Shoestring où des participants attachés en paires tentent de se séparer.

Auteur

Fiche outil rédigée en collaboration avec Sylvain Matte, de Coefficient Management

Résultats

  • Meilleure cohésion de l’équipe, entre autres parce que les membres ont appris à mieux se connaître et à travailler ensemble.
  • Création de liens entre participants.
  • Demande accrue des participants pour ce genre d’activité!
  • Transposition des leçons dans la vie de tous les jours.

Conditions de succès

  • Lier l’activité au thème ou à l’objectif de la rencontre, sinon le jeu sera vite oublié, car jugé inutile.
  • Maintenir un climat détendu et éviter tout ce qui pourrait être perçu comme menaçant (être obligé de révéler des informations trop personnelles, faire preuve d’insensibilité aux différences culturelles, etc.).
  • Ne pas mettre les participants mal à l’aise, par exemple en les obligeant à compétitionner entre eux s’ils ne le souhaitent pas.
  • Éviter de manquer de respect envers la hiérarchie, car cela pourrait nuire à la crédibilité de l’activité.

Méthode

Bien que les exercices comportent eux-mêmes des étapes qui leur sont propres, nous vous proposons un canevas pour la logistique générale d’une activité.

1. Se préparer

Le facilitateur doit choisir un exercice en lien avec l’objectif poursuivi. Par exemple, lors de l’élaboration d’une vision, il est intéressant de choisir un exercice où les participants doivent se transporter d’un point A (la situation actuelle) vers un point B (la situation désirée ou la vision) avec les pieds attachés à ceux de leurs partenaires. Retrouvez cet exercice « Top 4 High Impact Team & Leadership Development Activities », dans le document PDF l’activité n° 4 intitulée Caterpillar Traverse. Dans certains cas, les exercices peuvent nécessiter du matériel. Il est alors important de s’assurer que tout est disponible et en bon état avant de débuter. Pensez aussi qu’il y aura peut-être lieu de modifier au préalable certains éléments de la salle (ex. faire retirer les chaises).

Quant au contenu de l’activité, le facilitateur peut prévoir quelques questions à poser, en particulier celles qui serviront à introduire le jeu et à lancer la période de réflexion après l’activité.

La présentation du jeu est en effet importante et son objectif devra être bien compris et accepté de tous. Ne vous lancez pas dans ce type d’activité si vous n’avez pas au préalable bien pensé à son contenu. Certaines personnes peuvent réagir négativement à ces exercices si elles en ont gardé un mauvais souvenir en raison d’une planification déficiente ou de l’absence de valeur ajoutée.

2. Présenter les consignes

En tant que facilitateur, vous devez donner des instructions claires à toute l’équipe. Écrivez-les au préalable et lisez-les afin d’éviter toute confusion (voir l’étape 1). Ce faisant, vous éviterez également de révéler accidentellement certains aspects critiques du jeu.

Si des considérations de santé et de sécurité se présentent, c’est le bon moment de les mentionner.

Il se peut que certains participants expriment un malaise face à l’activité et souhaitent ne pas y participer. Si tel est le cas, invitez-les à jouer un autre rôle afin de les maintenir impliqués (observateur ou chronométreur si cela s’applique, coanimateur si la personne en a les compétences, etc.).

3. Réaliser l’activité

Les participants réalisent l’exercice en suivant les consignes établies.

Si vous le jugez à propos, n’hésitez pas à interrompre momentanément l’activité pour apporter un éclaircissement, poser une question au groupe, le sortir d’une impasse, etc.

4. Post évaluer l’activité

L’activité ne peut être considérée réalisée tant que les participants n’en ont pas fait une post évaluation. C’est à cette étape que les apprentissages seront ancrés dans le concret. Une fois cette évaluation effectuée, le facilitateur devrait être en mesure de présenter au groupe un résumé des leçons apprises durant l’exercice.

Voici des exemples de questions que le facilitateur peut poser pendant la post évaluation :

  • Comment l’activité s’est-elle passée? Qu’est-ce que vous avez vécu?
  • Qu’est-ce qui a bien fonctionné? Pourquoi?
  • Qu’est-ce qui a moins bien fonctionné? Pourquoi?
  • Qu’avez-vous appris?
  • Quels sont les parallèles à faire avec le but de la rencontre d’aujourd’hui? Notre projet? Votre travail en général?
  • Y a-t-il des leçons personnelles que vous pouvez tirer de l’activité, par exemple sur votre façon de réagir devant le stress, un imprévu, etc.?
  • Que feriez-vous de mieux si la même chose vous arrivait dans la vraie vie?

Exemple

Le tube d’hélium

(vidéo youtube intitulée Teambuilding game: Helium stick 1)

  • Nombre de participants : de 8 à 20
  • Durée : de 20 à 50 minutes
  • Espace requis : longueur d’un corridor
  • Matériel : un tube de tente en aluminium (flexible)

Déroulement du jeu:

1. Demandez aux participants de former deux lignes parallèles se faisant face. Les personnes se tiennent typiquement épaule contre épaule.

2. Une fois les deux lignes formées, demandez aux participants de pointer leurs deux index vers l’avant, à hauteur des hanches.

3. Vous – le facilitateur – annoncez que vous placerez un tube de tente en aluminium sur leurs index pointés.

  • IMPORTANT – Lorsque le tube est posé sur les doigts des participants, placez-vous derrière l’une des deux files, au centre, et MAINTENEZ VOTRE MAIN SUR LE TUBE PENDANT LA SUITE DES EXPLICATIONS. Vous devez en effet empêcher le tube de se soulever (vous allez voir pourquoi à l’étape 5).

4. Toujours en mettant votre main appuyée sur le tube, donnez les instructions suivantes : « Tout le monde ensemble, vous allez abaisser le tube jusqu’à ce qu’il touche le sol, mais sans que jamais l’un de vous ne perde contact avec le tube. Si l’index d’un seul participant cesse de toucher le tube, tout le monde devra recommencer. »

  •  Rappelez aux participants qu’ils devront manipuler le tube avec précautions afin d’éviter de se blesser au visage.

5. Donnez le « go » tout en retirant votre main.

  • Aussitôt, le tube va s’élever de lui-même (d’où le nom de l’exercice), ce qui fera réagir les participants (étonnement, rires, etc.). Ils devront s’y prendre à plusieurs fois uniquement pour maintenir le tube à la même hauteur, sans même l’élever, ni l’abaisser. Seuls les deux index doivent être utilisés. Ils doivent se trouver en tout temps sous les tubes. Rien d’autre ne peut toucher le tube, à part le sol une fois l’activité terminée.
  • La communication est intense à cette étape. Il y aura certainement au début des blâmes ou de la frustration, du genre « Hé! Il faut descendre le tube, pas le remonter! Que faites-vous à l’autre bout? », etc. Les idées fuseront de toutes parts jusqu’à ce que l’objectif soit atteint.
  • C’est également à cette étape qu’un leader se manifeste habituellement et prend en charge le groupe en donnant des consignes claires. Les groupes qui ont le plus de difficultés sont ceux où les participants parlent tous en même temps, et n’écoutent pas.

6. Si vous le jugez à propos, stoppez l’activité quelques minutes et demandez au groupe comment ils appréhendent le problème, quelle est leur stratégie, etc.

Post évaluation:

Comme première question, demandez aux participants comment ils ont trouvé l’exercice.

Ensuite, demandez-leur de dire plus précisément ce qui a bien été et ce qui a moins bien été.

Pour terminer, invitez les participants à expliquer ce qu’ils ont appris au fur et à mesure que l’activité avançait.

En outre, il est toujours intéressant de demander aux participants s’ils ont observé des parallèles entre la vraie vie et le jeu qu’ils viennent de réaliser (ex. tout le monde doit s’engager dans le processus, les blâmes ou excuses ne font pas avancer les choses, le calme et la concentration sont la clé, etc.).

Rien ne vous empêche d’utiliser le tube de tente comme métaphore de la vision de l’organisation (pourquoi n’allons-nous pas dans la même direction ou tous ensemble vers l’objectif?, etc.).

(Source : The Wilderdom Store – Gear for Adventurous Learning)

Références

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