Technique des souhaits

Éviter le piège de la négativité dans la recherche d’options

« Il y a peut-être une solution, mais ça ne marchera jamais. » Alors, on laisse de côté l’option ou on l’examine en l’affublant de tous les obstacles que nous nous sommes mis en tête d’avoir dès le départ.

Nous n’en sommes pas toujours conscients, mais nous avons en effet tendance à voir un problème ou une situation à partir d’hypothèses parfois négatives. Afin de nous libérer de ces pensées qui embrouillent notre jugement, nous pouvons faire appel à un outil spécialement conçu pour nettoyer l’atmosphère avant de pousser plus loin notre analyse.

Le principe derrière cet outil? Forcer les participants à se projeter vers une situation future idéale. Faisant appel à notre pensée créatrice, cet outil de choix s’apparente à un remue-méninges classique, mais avec une seule petite nuance : répondre obligatoirement à une question spécialement conçue pour débarrasser notre esprit de sa négativité.

On y arrive en faisant précéder la question d’une amorce basée sur une hypothèse idéale :
« si j’étais président de la compagnie », « dans un monde parfait », etc.

Accessoirement, cet outil peut être employé en début de séance de génération d’idées, simplement pour réchauffer l’auditoire!

Vous pouvez aussi utiliser cet outil pour élaborer des actions suite à une planification stratégique ou lorsqu’il faut énumérer des projets ou des initiatives de haut niveau. Il est particulièrement utile pour les gens qui ont tendance à adopter une approche analytique lors de la résolution de problèmes ou de la génération d’options.

Résultats

• Grand nombre d’idées émises par les participants.
• Idées différentes et originales puisque l’essence de l’outil est, à la base, le rêve.
• Atmosphère détendue provoquée par l’amorce utilisée.

Conditions de succès

• Présenter l’outil comme comportant une part de fantaisie débridée ayant sa raison d’être : nous faire accéder à de nouvelles perspectives de solution.
• Demeurer positif, même si parfois les participants manifestent une tendance naturelle à chercher les irritants et les obstacles. Si les émotions négatives prennent le dessus, la technique des irritants peut être plus appropriée pour débuter.

Méthode

1. Préparer une question à résoudre

Règle essentielle en phase de divergence : la question à répondre doit être bien comprise des participants. Pour cela, il faut que l’énoncé du problème soit visible pour tous. On validera donc avec les participants la compréhension qu’ils ont de la question à résoudre.

Si les participants s’accordent sur l’objectif, mais pas sur la manière d’énoncer le problème, l’animateur peut utiliser un outil comme la danse des mots pour obtenir un énoncé compris et accepté de tous. L’animateur rappelle ensuite les règles d’une phase de divergence.

2. Préparer des amorces de question

À la différence d’un remue-méninges classique, des amorces de phrases sont suggérées pour répondre à la question préparée à l’étape 1. On peut les personnaliser selon le contexte et chaque participant est libre de choisir, parmi la liste proposée, son amorce favorite. Par la suite, l’élément de réponse est simplement ajouté à l’amorce.

Quelques exemples d’amorces de question :

• « Si j’étais président de la compagnie, je… »
• « Ça serait intéressant si… »
• « Dans un monde idéal, je… »
• « Si je n’en faisais qu’à ma tête, je… »
• « Ça serait l’fun si… »

3. Lancer le remue-méninges

Chaque participant écrit une solution au problème en commençant l’énoncé par l’une des amorces retenues à l’étape 2. Les options sont notées au fur et à mesure, selon le déroulement d’un remue-méninges traditionnel.

Exemple

Références

• What is Wishful Thinking? [en ligne]. Creativity Development & Innovation for SMEs. Consulté le 2017-09-11.
• Faire preuve de créativité n’a rien de sorcier! [en ligne]. Mouvement québécois de la qualité. Consulté le 2017-09-11.
• 4 techniques infaillibles pour trouver des idées! [en ligne]. Out the Box! Consulté le 2017-09-11.